La technologie BIA classique se base sur une fréquence unique pour estimer l’eau corporelle totale, ce qui limite la précision dans l’analyse de la répartition des fluides corporels.

La bioimpédance mesure la résistance électrique en faisant circuler un courant de faible intensité à travers le corps via des électrodes. La résistance au passage de ce courant, appelée impédance, est alors enregistrée. La taille est l’un des éléments essentiels de l’équation de base en bio-impédance. Il est donc crucial que le point de départ de chaque mesure soit toujours identique. Cela s’avère difficile avec les électrodes adhésives jetables, souvent appelées électrodes "patch", dont le placement manque de précision et de régularité. Le corps humain est constitué à environ 60 % d’eau, répartie en deux principaux compartiments : L’eau intracellulaire (EIC) : localisée à l’intérieur des cellules, notamment musculaires L’eau extracellulaire (EEC) : présente dans le plasma sanguin, la lymphe et les liquides interstitiels Les courants électriques n’ont pas tous la même capacité de pénétration tissulaire. Les courants de haute fréquence peuvent traverser les membranes cellulaires, contrairement aux courants de basse fréquence. Or, les dispositifs BIA classiques fonctionnent généralement à une seule fréquence (50 kHz), insuffisante pour traverser les membranes cellulaires. Cela les oblige à estimer, de manière empirique, la répartition entre les compartiments intra et extracellulaire. Cette méthode montre ses limites chez les individus présentant un profil hydrique atypique, comme les personnes en état de surhydratation, car elle ne permet pas une analyse précise du ratio EIC/EEC.